Définition d'un free-lance par une free-lance.
Être free-lance ou auto-entrepreneur est une décision à ne surtout pas prendre à la légère car même si vous pouvais toujours revenir en arrière, il est quand même bon de savoir ce qu'il se passe quand on devient free-lance.
Définition :
"Est définie par le terme de free-lance une personne qui exerce une activité professionnelle avec la qualité de travailleur indépendant. Ce collaborateur n'a pas de contrat à long terme comme les salariés en CDD ou CDI, mais réalise son activité professionnelle sous la forme de missions, qu'il facture à ses clients. En France, travailler en free-lance nécessite un enregistrement en tant qu'entreprise."
Vous l'aurez compris, un free-lance est un indépendant qui possède une entreprise, en général une auto-entreprise. Il a la possibilité de travailler avec plusieurs clients différents et choisit ses propres horaires de travail et à la possibilité de travailler de n'importe où car il est son propre patron.
Vous allez me dire que c'est génial, non ? En tant que free-lance, je pourrais vous dire "oui, c'est génial ! Je me réveille quand je veux, je gagne énormément d'argent et je n'ai pas de compte à rendre à un supérieur", mais je vous mentirais à moitié car oui, il y a tout ça mais il y a aussi beaucoup de choses pénibles à faire pour tenir son affaire.
Free-lance : C'est cool, mais ...
Horaires de travail :
Le statut d'auto-entrepreneur (free-lance) vous donne la possibilité de gérer seul votre emploi du temps, votre agenda, vos heures de travail, en gros et ça c'est un énorme plus si vous êtes rigoureux et bien organisé. Vous êtes libre d’aménager vos horaires de travail en fonction de votre mode de vie. Mais pour certains d'entre vous, c'est là que se trouve le gros piège car soit la "flemme" vous envahira et vous n'allez pas être très productif car vous avez besoin d'être cadré, soit au contraire, vous allez travailler tout le temps et jusque n’importe quelle heure du matin ou du soir car vous aurez mal géré votre planning avec vos différents clients et vos différentes deadline (date limite d'un rendu de projet).
Clients :
En tant que free-lance, vous auriez le plaisir de travailler pour plusieurs clients différents dans des domaines différents, on peut dire que l’ennui au boulot ne fera plus partie de votre vocabulaire. Plusieurs clients veut aussi dire également, changement de décors et un bon carnet d'adresses. Mais comme dans un magasin, les clients ça va et ça vient et en fonction de la demande et de la concurrence, il est probable (mais je ne l'espère pas pour vous) que vous ayez des mois creux ou même vides si vous gérez mal votre communication. Et dans les pires des cas (car oui pour moi c'est le pire), c'est de tomber sur des mauvais clients, c'est-à -dire des clients qui vous font une centaine de retours et qui n'est jamais satisfaite de votre travail pour au final revenir sur la version 1 du projet (True story).
C'est vous le patron :
Vous êtes votre propre patron et vous n'avez aucun compte à rendre à un supérieur, vous êtes complètement libéré de toute pression que vous auriez pu avoir au sein d'une entreprise. Mais vous êtes seul pour gérer votre auto-entreprise (à moins de faire appel à des prestataires), c'est à vous de gérer votre communication, votre planning, vos clients, vos factures ... à la différence d'une entreprise qui a une équipe pour chaque tâche primordiale. En gros, vous devez avoir plusieurs casquettes.
Money ! :
Comme dans tous les domaines, votre service a un prix et ce prix n'est pas toujours bien facile à calculer. Bien sûr, il faut savoir s’ajuster à la concurrence car tout le monde veut payer ce qui coûte le moins cher et c'est là où il faut prendre en compte la valeur de votre travail et le temps que vous allez passer dans le projet. Plus le projet est grand et plus votre facture sera élevée et plus vous avez de clients et plus votre CA (Chiffre d'affaires) augmentera et donc, un "Max de money !" Mais attention, vous êtes une auto-entreprise et de ce fait certaines règles entrent en jeu. Une auto-entreprise se doit de payer des charges sociales s'il génère un chiffre d'affaires. Et il est soumis à un plafond annuel qui varie en fonction du secteur d’activité, ainsi si le seuil est dépassé, l'auto-entrepreneur devra déclarer, facturer et récupérer la TVA.
" Le statut de l'auto-entrepreneur prévoit que celui-ci doit s'acquitter de charges sociales lui ouvrant des droits à l'assurance maladie et à la retraite. L'auto-entrepreneur dispose d'un régime simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales. Le montant à payer est à calculer par l'auto-entrepreneur selon son chiffre d'affaires et son secteur d'activité. Ainsi, un taux de 14,1% sur le chiffre d'affaires sera appliqué pour une activité d'achat/revente, de vente à consommer sur place et de prestation d'hébergement (BIC), un taux de 24,6 % pour les prestations de services (BIC et BNC), et un taux de 23,3 % pour les activités libérales relevant de la CIPAV (BNC). Ce régime simplifié permet à l'auto-entrepreneur de payer des charges sociales uniquement s'il génère un chiffre d'affaires.
Certains auto-entrepreneurs éligibles à l'Accre (aide à la création ou à la reprise d'entreprise) bénéficient d'une exonération partielle et progressive sur trois ans de l'ensemble des charges sociales."
Conclusion : N'hésitez pas à vous lancer car comme je vous l'ai dit plus haut, vous pouvez toujours revenir en arrière et c'est ça le gros plus dans l'auto-entrepreneuriat ! Mais (un petit dernier) préparez-vous bien et faites le plein d'informations avant de vous lancer !
Bonne chance !
